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Art Essence - by Yulaan

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28 avril 2010

Ce n'est pas une fin, mais un commencement...

Vous l'aurez remarqué, mon blog n'est pas très actif. Je n'ai en effet que peu de temps à lui consacrer bien que les tests cosmétiques et savonnesques aillent bon train. Mais tout ne mérite pas d'être publié. Ce ne sont en effet que des tests pour la plupart.

Aussi, je vous annonce la fermeture d'Art Essence. Définitive ? Je n'en sais rien. L'avenir le dira. Mais cela ne signifie en aucun cas que je vais arrêter de partager mes découvertes, aussi maigres soient-elles.

Vous pourrez donc me retrouver sur le merveilleux blog collectif Potions & Chaudrons où la tribu des joyeuses sorcières princesses cosméteuses et savonnières un peu folles a décidé de m'accueillir.

Ainsi, une nouvelle aventure commence, vous voulez en faire partie ? C'est par ici...


Yulaan

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6 avril 2010

Voile de soie pour le corps : Lotion hydratante riche et soyeuse Orange-Patchouli

Voile

On dit souvent que l'émulsifiant olivoyl, plus connu sous le nom de cire olive douceur chez AZ, donne des crèmes fines mais plutôt épaisses, onctueuses, couvrantes et "confortables".

Je suis parti de ce constat pour élaborer un soin fluide et fondant, riche mais très léger et pénétrant, tout en accentuant le côté confortable et adoucissant. Intégrer la lécithine liquide s'est très vite imposer à moi pour conserver de la fluidité — et pour être fluide, c'est fluide ! — et pour accentuer l'aspect soyeux et riche sur la peau.

En fait, je ne connaissais, jusque là, que les crèmes d'Irène la douce. Je pensais donc que l'olivoyl, malgré sa finesse, donnait des crèmes épaisses. J'ai donc tout mis en œuvre pour conserver de la fluidité. Outre l'utilisation de la lécithine pour fluidifier,  j'ai éviter les beurres. Je n'ai utilisé qu'une faible proportion d'olivoyl et peu d'épaississants (indispensable pour moi cependant) mais plutôt des co-émulsifiants texturisants qui ne rigidifient pas l'émulsion mais apportent douceur et rondeur, en plus d'éviter un quelconque déphasage en corsetant l'émulsion.

 

Voile

Peser la phase aqueuse (peser la cellulose à part). Faire se dissoudre l'allantoïne au bain-marie à 50°C.

Former le gel en ajoutant la cellulose en pluie et mixer fortement pour éviter les grumeaux jusqu'à formation du gel.


Voile

Parallèlement, faire fondre le concentré de phytostérols d'avocat à ≈80°C dans l'huile de coco fractionné.

Lorsque le mélange est homogène, ajouter le jojoba, le substitut de lanoline et l'aox-cos. Maintenir à ≈70°C.

Á ≈70°C, ajouter l'olivoyl, hors bain-marie. Bien homogénéiser.

Porter la phase aqueuse à ≈70°C également.

Prévoir un bain d'eau froide.

Former l'émulsion au mixer en versant la phase huileuse tout doucement, par petite quantité ou en filet mince, dans la phase aqueuse. Ne procéder à l'émulsion que lorsque l'olivoyl est bien dissout et le mélange bien homogène. L'ensemble ne doit pas dépasser 70°C ; si tel est le cas, utiliser le bain-marie d'eau froide.

Ajouter la lécithine, l'huile d'olive, l'huile d'inca inchi et l'huile de pépins de raisin, mixer pour émulsionner et retirer aussi sec du bain-marie chaud, mixer quelques instants hors bain-marie, puis dans le bain-marie d'eau froide. Ainsi, on émulsionne à chaud, mais les huiles n'ont pas à supporter un long séjour à haute température.


Voile

Sous ≈35-40°C, ajouter le reste de la troisième phase.

Corriger le pH si besoin avec de l'acide lactique.

Je mixe toujours au moins jusqu'à atteindre 40°C et souvent j'ajoute mes actifs au mixer. J'attends quelques heures voire le lendemain (je filme le bêcher) avant de conditionner en flacon ou en pot pour pouvoir débuller mes émulsions à la spatule en silicone.

 

Voile

On obtient un lait très fluide, une lotion selon les uns, une eau lactée selon les autres. À l'application, il est très frais, très aqueux et laisse la peau soyeuse et souple, si douce, douce, douce... Il pénètre à la vitesse de l'éclair mais est relativement confortable. On peut le surdoser (j'ai essayé !) sans avoir aucune sensation de gras. Cela augmente même la fraicheur.

                   Quant au parfum, j'en suis également très satisfait. Il sied très bien à la fraicheur de ce lait : un tantinet sucré, très agrume et léger. Je l'ai élaboré autour du couple orange-patchouli en l'agrémentant de petit grain bigaradier et de bois de rose pour l'alléger et l'aérer :

 

Voile

 

Au final, je crois que c'est un de mes meilleurs laits : riche, complexe, fluide et léger à l'application mais avec un confort surprenant pour une telle texture. Je pense qu'il pourrait réconcilier les personnes qui aiment les crèmes confortables avec les laits. Un vrai plaisir décadent !

Voile

9 mars 2010

Shampooing douceur au conditionner emulsifier

Shampooing

J'ai reçu dernièrement un délicieux shampooing à la guar conditionnante. Je surf sur la même vague aujourd'hui pour vous proposer moi aussi un shampooing, non pas réalisé à la gomme guar conditionnante, mais au conditionner emulsifier à la façon décrite par AZ sur la fiche de cet ingrédient.

Le conditionner emulsifier est donc l'ingrédient-clé de ce shampooing. Il gaine le cheveux au même titre que la guar conditionnante. Il est possible de le disperser en phase aqueuse acidifiée (pH≈4-5). Il se transforme alors en conditioneur pour les cheveux. Un conditionneur est indispensable pour toutes les chevelures, qu'elles soient sèches mais également grasses. Même les racines grasses auraient intérêt à utiliser un produit conditionneur car, en gainant le cheveux, en refermant les écailles, ce type de soins permet au sébum de mieux s'écouler jusqu'aux pointes. Brillance, hydratation et légèreté assurée !

                    Ici, j'ai formulé simplement, avec peu d'actifs mais de bons hydrolats préconisés pour embellir et traiter les cheveux qui trainent depuis un moment dans mon frigo (et ça, ça ne plait pas à tout le monde, que le frigo soit envahi d'ingrédients cosmétiques. Donc faut écouler le stock !).

J'ai choisi tout d'abord l'hydrolat de romarin à verbénone réputé être séborégulateur, ce qui est tout indiqué pour ne pas avoir les cheveux gras ou les racines grasses. Il est en outre préconisé contre la chute des cheveux et les pellicules. Donc que du bonheur jusqu'ici, à par l'odeur, très herbacée. Mais nous, on a pas peur de sentir (bon) les plantes !

J'ai également intégré de l'hydrolat de sauge officinale, que l'on dit également séborégulatrice. Et tout le monde sait que la sauge est une panacée pour les cheveux, comme le cèdre et l'ylang d'ailleurs.

Ces deux hydrolats peuvent être remplacés par celui d'ylang, si l'on veut une odeur plus agréable et moins herbacée, et/ou simplement par de l'eau.

                    Côté actifs, peu de chose comme je l'ai dit. De la phytokératine, en bonne proportion car je n'aime pas son odeur dans les produits qu'on ne rince pas. Ce sont des protéines de blé hydrolysées qui nourrissent le cheveux et limite la déshydratation.

Le D-panthénol (provitamine B5) a été introduite également en bonne proportion pour protéger les cheveux du lavage fréquent, mais également pour leur donner de l'éclat. C'est un très bon actif réparateur et hydratant, selon moi indispensable pour tout soin capillaire.

Enfin, j'ai introduit de l'allantoïne pour traiter et apaiser le cuir chevelu passablement mis à mal par les tensio-actifs et par l'eau très calcaire de Paris.

                     En ce qui concerne les tensio-actifs justement, j'utilise les bases AZ et je me suis complètement inspiré des proportions de Michèle, à la seule différence que je n'ai plus que de la douceur de coco et la base douceur après certaines péripéties qui sont arrivées à mon flacon de base consistance : J'avais une sorte de bi-phasé dans le flacon, comme si une partie s'était solidifié. J'ai voulu reliquéfier le tout à même la bouteille. Résultat, la bouteille a fondu dans l'eau, elle ne tenait plus debout et au final, le bouchon s'est à moitié dévissé et de l'eau s'est introduit dans le flacon, rendant inutilisable son contenu. Poubelle !

Donc pas de base consistance, mais une forte proportion de base douceur, justifiant d'autant plus les actifs réparateurs. Mais ce shampooing était un essai, et je suis têtu, je ne me laisse pas démonter pour si peu. Voilà donc ce que ça donne au final :


Shampooing

Dissoudre la phytokératine dans l'hydrolat et ajouter le conservateur. Réserver. Agiter de temps à autre. La phytokératine va se dissoudre petit à petit à l'hydrolat.

Shampooing


Shampooing

Peser et mélanger tous les ingrédients au bain-marie entre 40 et 50°C. L'étape du chauffage est d'autant plus indispensable si on utilise de la base moussante consistance (à hauteur de 10 % à retirer de la base douceur) pour la liquéfier et rendre le mélange transparent.


Shampooing

Peser l'eau et la glycérine, et y dissoudre l'allantoïne au delà de 40°C.

Ajouter le Conditionner Emulsifier. Attendre que le CE monte en température et ajouter l'acide l'actique. Chauffer au bain-marie jusqu'à dissolution complète du CE (point de fusion ≈ 70°C). Il est parfois nécessaire d'acidifier un peu plus la préparation pour disperser complètement le CE en ajoutant davantage d'acide l'actique.

Shampooing

Verser doucement C dans B en mélangeant à la spatule en silicone sans faire mousser. Conserver à 40°C.

Ajouter ± d'acide lactique (q.s.p. pH≈4,5) pour dispercer à nouveau le CE s'il précipite (les tensio-actifs augmentent le pH), et pour avoir un pH neutre pour les cheveux.

Le mélange doit être homogène.

Shampooing


Shampooing

Ajouter la phase A puis la phase D en mélangeant toujours sans faire mousser. Cela devrait avoir tendance à liquéfier la préparation.

Shampooing

Couler en flacon désinfecté.

   

On obtient au final un shampooing complètement translucide, légèrement orangé-jaune à cause de la phytokératine. Je suis ravi du résultat qui fait très professionnel dans le flacon du fait de cette transparence et cette limpidité. En effet, sans base consistance, mon résultat est assez liquide et toutes les bulles sont remontées.

Sur les cheveux, il s'avère très agréable mais ne mousse quasiment pas puisque je n'ai aucun ingrédient booster de mousse comme la mousse de sucre (AZ), la mousse de babassu (AZ) ou le SLSA (Les Utiles de Zinette). En revanche, il lave parfaitement les cheveux et les laisse doux et soyeux. J'ai même l'impression que, comparé au shampooing de Michèle à la guar conditionnante, il leur donne davantage de légèreté et de volume.

Shampooing

Je l'ai également testé sur la peau : elle est toute douce et satinée. Aucun effet collant, on peut appliquer une crème tout de suite après sans avoir de difficultés particulières pour la faire pénétrer. Je dois avouer que c'est même très agréable car, comme ça ne mousse quasiment pas, que c'est assez liquide et que la peau est douce et soyeuse après la douche, cela ressemble beaucoup à une huile de douche ! La couleur augmente aussi la ressemblance.

                    Pour le parfum, j'ai utilisé un mélange préparé il y a quelques semaines et dont je n'avais pas aimé le rendu pour une crème corporelle. Dans ce soin, il est parfaitement adéquate.


Shampooing


J'ajoute que, finalement, on ne sent presque pas les hydrolats, même si je les soupçonne de composer avec les huiles essentielles pour le rendu final du parfum. Surtout, la grande surprise, on ne sent pas du tout la phytokératine dont l'odeur est pourtant très forte d'ordinaire. Mais ne me demandez pas pourquoi, j'en n'en sais rien du tout ! Mais tant mieux.

En tout cas, pour un essai, j'en suis très content. Je pense simplement ajouter de la base moussante consistance la prochaine fois (10%), de la mousse de sucre ou de babassu (5-10%) et augmenter le conditionner emulsifier à 5%. Là je pense que j'aurai la consistance parfaite.

20 février 2010

Beurre corporel No. 1

Beurre

Je sais, j'ai un métro de retard. Les expériences sur les beurres corporels étaient à la mode l'été dernier (ici, , et encore par exemple). Mais je continue mes expériences avec le sucrose stéarate et j'ai décidé de pousser les limites de cet émulsifiant dont on dit qu'il produit des émulsions plutôt fluides en réalisant un beurre corporel.

Je voulais également qu'il n'y ai que des sucro- et glycéro-esters dans ce beurre. Pourtant, il semblerait que les beurres corporels réclament d'utiliser un émulsifiant PEG quand on ne veut pas trop de lourdeur. Je ne suis pas particulièrement réfractaire aux PEG, ni particulièrement engagé en matière de cosmétiques naturels, mais c'était un défi pour moi de trouver une formule facile à reproduire, avec des émulsifiants communs sans pour autant avoir une chose grasse et lourdingue.

J'aimerais Je veux une texture qui soit très fine et "nuageuse" au toucher même si elle est ferme et dense. Et en aucun cas mousseuse.
Je ne sais pas si je suis clair : imaginez une texture fine et évanescente, qui fonde sur la peau en la laissant non grasse. Ça se doit de n'être pas (ou peu) filmogène, dense, ferme, mais vraiment pas lourdingue.

Et il me faut aussi éviter les traces blanches à l'application. Je veux du glissant ! Je n'aime pas passer des heures à me tartiner et masser pour que ça pénètre !
Et bien entendu, il faut que ça reste léger malgré la proportion de gras.

La tâche n'est pas aisée puisque je n'ai pas l'habitude de telles proportions de gras ni de telles textures. Je vous mets tout de suite la formule, avant de m'expliquer sur mes choix.


Beurre

Beurre

Beurre


- Procédé à l'émulsion à chaud comme d'habitude (je pense qu'on peu introduire l'huile de pépins de raisin et l'huile d'inca inchi lorsque c'est tiède, ou pour refroidir la préparation).

- Attention, n'introduisez l'acide lactique que lorsque l'émulsion est bien froid sous peine d'instabilité (notamment avec le sucrose stéarate.

- La crème épaissit encore pendant plusieurs jours et la texture final n'arrive qu'à ce moment-là, alors pas de conclusions hâtives.

BeurreBeurreBeurreBeurre

 

J'ai donc bétonné en huiles très fines et glissantes (coco fractionné et squalane, qui apporte également des phytostérols), et en épaississants en croisant les différents acides gras saturés, et en évitant le plus possible le stéarique :
         - cétyl esters très fins. Je pense qu'ils peuvent être remplacés aisément par de l'alcool béhénylique ou du cétyl palmitate (pourquoi pas les deux ?!), éventuellement par de l'alcool cétéarylique (si vous essayez, vous me dites ?)
         - alcool cétylique.
         - beurre de murumuru pour l'acide laurique qui apporte glissant et rondeur. (ou beurre de coco pour ceux qui ne disposeraient pas de ce beurre).
         - cire de soja non OGM, plus fine et moins filmogène que la cire d'abeille. C'est en fait de l'huile de soja hydrogénée qui peut être facilement remplacée par une autre cire non grasse comme la jojoba wax ou la cire d'olive.
         - le glycéryl stéarate (VE) que je considère surtout comme un épaississant davantage que comme un émulsifiant même si je compte sur cette qualité pour apporter un plus par rapport à l'acide stéarique simple (qui peut sans doute se substitué au VE dans cette formule quand on ne dispose pas de celui-ci).

Je voulais également que mon beurre soit nourrissant. J'ai mis d'emblée une forte proportion de karité, en m'inspirant d'un beurre corporel non publié de Michèle encore plus riche encore en karité (13% !). Et j'ai complété par des huiles fortement poly-insaturés pour leur finesse et leur légèreté, et pour croiser les acides gras insaturés.

J'avais mis une plus grande proportion d'huiles "complètes" au début (11%) mais devant le cahier des charges, la glissabilité et la finesse souhaitée, j'ai suivi le conseil de Michèle pour éviter toute lourdeur en n'en mettant que 5%. J'ai résonné dans l'ensemble pour avoir une crème traitante, mais légère avant tout. Comme me l'a écrit Michèle (et je trouve que c'est important de comprendre ça), "on peut faire ça sans bétonner en gras ni en gras seulement nourrissants".

                    Côté parfum, j'ai fais du simple. Directement dans le pot ! Au final, je trouve le parfum... beurré. Cela sied comme un gant à la texture. Je regrette juste de ne pas en avoir mis 2% car il ne reste pas du tout sur la peau. Comme je ne savais pas si ce beurre serait une réussite ou un désastre, j'ai utilisé des huiles courantes :

 

Beurre
   

                    La texture est exactement comme je le voulais au final. Fine, épaisse mais évanescente. Elle n'est pas mousseuse et sans bulle. J'ai en effet monté mon émulsion au mixer — et j'ai bataillé pour ne pas introduire d'air — puis dès la barre des 55-50°C, j'ai pris ma spatule en silicone et je me suis armé de patience. Une fois refroidi, j'ai laissé dans le bécher jusqu'au lendemain, et j'ai re-malaxé pour affiner encore, débuller encore, lisser encore et encore la texture. J'ai mis en pot et j'ai à nouveau triturer à même le pot le jour suivant. Et je vous le dis, le jeu en vaut la chandelle ! Sur les photos, la texture semble moins beurrée qu'elle ne l'est en réalité.

BeurreBeurre

                    La pénétration est optimale. Je n'ai même pas mis d'arrow-root alors que c'est un réflexe avec le sucrose stéarate. Il n'y en a pas du tout besoin. La peau ne poisse pas, elle est juste douce et souple. Et pourtant, je préfère d'habitude les laits au crèmes et aux beurres, mais là... Ce beurre est en train de vaincre mes appréhensions pour les phases huileuses élevées et les crèmes épaisses.

Ce beurre fait vraiment également parti de mes réussites, au même titre que le lait bleu à la fève tonka. Il est de ces formules que j'aime refaire, et que j'ai envie de refaire. Je crois que j'ajouterai sans doute du sea silk et éventuellement du silicium organique, voire un chouia (1%) de concentré de phytostérols d'avocat dans une prochaine version. Mais je ne toucherai à rien d'autre. Il est déjà parfait comme cela. Ces ajouts seront là pour transformer cette réussite en un vrai rêve de fondant, de glissant et de douceur. Je ne sais vraiment pas quoi dire d'autre pour vous convaincre de tenter l'expérience. Vous ne le regretterez pas !

Beurre

9 février 2010

Hydratant corporel bleu "Baume de tonka"

De son nom complet : Hydratant corporel bleu irisé "Baume de tonka" pour Poétesse parisienne.

Lait

Après mes déboires avec la cire N°2 d'AZ (ici et ici), j'ai décidé de revenir à un émulsifiant que je connais bien mieux et qui ne m'a jamais déçu : le sucrose stéarate d'AZ. J'ai juste osé un petit mélange avec du VE (glycéryl stéarate) pour épaissir un peu en vu d'avoir un lait épais voire une crème pompable. C'était sans compter sur les cétyl esters que j'ai dosés comme de l'alcool cétéarylique, donc trop peu dosés.

Dans ce lait, j'ai surtout voulu utiliser le minimum d'acide stéarique, pour éviter à tout pris cette fichue trace blanche qui semble bien me coller à la peau ces derniers temps, tout en aillant un résultat quand même épais. Les cétyl esters se sont imposés à moi d'emblée pour leur finesse et leur légèreté. Mais j'ai surtout vu dans ce lait l'occasion de faire une expérience qui me trottait dans la tête depuis un moment : épaissir avec du beurre de murumuru, que je considère presque comme un épaississant du fait de sa composition : c'est un beurre très dur (photo ci-après) presque entièrement constitué d'acides gras saturés.

Lait

Surtout connu pour son affinité avec les protéines des cheveux, le beurre de murumuru a un profil d'acides gras très proche de l'huile de coco et en possède les mêmes vertus cosmétiques. En effet, sa richesse en acide laurique lui donne un glissant exceptionnel et une rondeur au toucher fort agréable. Il lisse et rend la peau soyeuse et douce. C'est un très bon émollient. Á ce propos, j'ai voulu renforcé l'aspect assouplissant de mon lait en ayant un forte proportion d'oméga 6.

Mais voyons maintenant si le murumuru est un bon épaississant :


Lait


Lait


Lait


Pour le parfum, que j'ai choisi léger car je voulais me garder un flacon, j'ai voulu comme fil rouge la note fine, gourmande et si délicatement complexe de fève tonka dont je viens de recevoir un macérât sur coco fractionné divin au nez qui vient parfaitement compléter la teinture de tonka avec absolue de benjoin (Merci Venezia, ton nez est infaillible !).

J'ai voulu en faire un parfum de peau, tout doux, tout baumé. J'ai une fois de plus fait le mélange directement dans l'émulsion (il faut vraiment que j'arrête !) et j'en suis très déçu : je le trouve un peu médicamenteux (à cause du copaïba peut-être ?). Il manque la touche de vanille et peut-être d'ylang qui arrondit tout. Mais dans mes placard, plus d'ylang ! et je n'ai que de l'extrait de vanille qui colore en marron et là alors, il faudrait dire adieu au joli bleu layette que je voulais. Et vous me connaissez, je suis têtu quand je m'y mets (qui a dit trop souvent ?!)


Lait


Je n'en ai offert qu'un flacon, à une seule princesse, poétesse à ses heures. J'ai simplement ajouté un peu de mica brillant, comme ici, pour qu'elle brille autant que son esprit.

Au final, ce lait est un peu trop liquide par rapport à ce que j'espérais, sans doute du fait du trop faible dosage en cétyl esters. Le murumuru tient bien son rôle d'adoucissant et texturisant, mais épaissit moins également que ce que je souhaitais. La prochaine fois, j'augmenterai sans doute la proportion de VE et de cétyl esters. pour avoir une texture un peu plus dense.

Lait

La fluidité est également due pour partie à l'émulsifiant lui-même. Le sucrose stéarate semble donner des émulsions plus fluides qu'avec un autre émulsifiant. Et il faut y mettre une bonne dose d'épaississant pour densifier la texture.

L'avantage, c'est qu'on peut avoir de fortes proportions de phases huileuses dans un produit final fluide voire liquide, avec un réel effet "24h d'hydratation continue" (Merci Michèle pour l'expression !), et une pénétration et une finesse exceptionnelle

D'ailleurs, ce lait en particulier est une vraie merveille de finesse. Il ne colle pas, il n'y a vraiment aucun effet blanchâtre à l'application. La pénétration est exceptionnellement et extraordinairement rapide. Quand à l'étalement... hum... indescriptible. Est-ce dû à l'association des deux gommes, au murumuru, au silicone végétal ou au coco fractionné ? Un peu des quatre à mon avis, mais je n'ai jamais réussi une texture aussi belle avec le sucrose stéarate. C'est bien la première fois que je me retiens de me tartiner plusieurs fois par jours tant j'aime sa finesse.

Enfin, ce lait, même si son odeur ne me plait pas complètement à la sortie du flacon, laisse la peau délicatement parfumée, pas trop sucrée, et peu perceptible, comme je le voulais. Un vrai parfum de peau qui ne reste pas longtemps et se fond bien avec l'odeur de la peau.

Je crois que le parfum évolue encore. Mais place à ma testeuse privilégiée, qui me dira, je l'espère, ce qu'elle en pense. Je croise les doigts pour qu'il lui ait plu...

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29 janvier 2010

Guerlinade No. 1 : Hydratant corporel à la vanille

Le titre complet est "Hydratant corporel nacré parfumant à la vanille pour Coquette parisienne" (Ce lait est effectivement dédié à deux princesses parisiennes dont j'ai utilisé de précieuses cadeaux : Lolitarose et Venezia). Derrière ce titre se cache une histoire. Voulez-vous que je vous la raconte ?

Guerlinade

Tout part de ma crème de Noël et de ses péripéties autour de l'émulsifiant Xyliance-Cire N°2. Je n'aime pas finir sur un échec, même sur un semi-échec. J'ai donc décidé que cette cire ne me résisterait pas longtemps.

Par ailleurs, je fais pas mal de tests ces temps-ci pour étudier les sucro- et glycéro-esters en vue de faire un beurre corporel (j'ai d'ailleurs résisté à l'envie de faire un mélange d'émulsifiants, ce qui commence à devenir un réflexe). Et j'aimerais bien le faire pour certaines princesses de ma connaissances qui doivent venir bientôt m'initier aux divins secrets féériques de la fabrication du savon.

J'ai donc voulu voir ce que donnait cet émulsifiant dans une émulsion plus simple : un lait, en partant de mes réflexions sur la crème de Noël. Mais pas n'importe quel lait. Ce n'est pas parce que le support est simple que le parfum ne doit pas être sophistiqué !

Cela fait également un bout de temps que je tourne autour des parfums Guerlain, la perfection (avec Serge Lutens, et encore, pas tous) selon moi. J'aime beaucoup la philosophie qui préside à l'élaboration de ces parfums, et surtout la personnalité qui s'en dégage.

 

Dans ces parfums, le secret, c'est justement la Guerlinade. Une vraie alchimie olfactive qui opère pour nous transporter littéralement. La Guerlinade se définit principalement selon quelques principes fondamentaux :

     - des matières fétiches (bergamote, jasmin, rose, iris, vanille, fève tonka),

     - de belles matières premières,

     - des formules courtes et concises — ça, c'est vraiment pas simple pour nous qui ne travaillons pas avec des molécules mais des huiles essentielles complètes —, avec des overdoses (vous l'aurez compris, dans ce lait, c'est la vanille qui prime, enfin... essaie en tout cas), du relief,

     - des formules à tiroir (Je crois que j'ai du mal avec la notion de court et concis à cause de cette richesse cachée justement, moi qui aime tant les mélanges complexes, à tiroirs justement, qui se racontent),

     - de la tenue et du sillage (bon, étant donné que je fais des crèmes et non des parfums sur base alcoolique, je zappe un peu cette partie, mais ça compte quand même. Et qui dit tenue, dit forcément fixateurs),

     - de la sensualité (mon maître-mot quand il s'agit de créer un parfum ! Tout parfum est fait pour séduire, se séduire soi-même, ou quelqu'un d'autre...),

     - de l'audace (bon, je vous refais le coup des huiles complètes à la place des molécules. Avec les huiles essentielles, il faut ruser...),

     - des secrets (chacun les siens, na !).

Pour de plus amples informations, je vous envoie lire cet article (d'où j'ai tiré cette définition) de Sylvaine Delacourte, formulatrice chez Guerlain justement. Et ici, un lien vers le site officiel de Guerlain sur les matières premières.

   

Cette première interprêtation à ma façon de la Guerlinade est censée être un Floral-oriental/vanillé. Je me suis fortement inspiré de parfums de légende (Jicky surtout — un parfum créé en 1889 ! — et plus récemment de Spiritueuse Double Vanille). J'ai essayé, autant que faire se peut, d'être cohérent dans mes accords : un accord rose, un fruité-agrume (que j'espère plutôt léger), et un accord fil-rouge vanillé/ambré/baumé :

                   

Accord Rose :
     - Sur les bases établies par l'HG Rose & Lavande très parfumé offert par Lolitarose.
     - du palmarosa et du géranium, pour s'approcher au plus près de la composition de la rose,
     - du bois de rose, très floral-agrume, très fin et donnant du naturel à l'ensemble.

                  

Accord fruité-agrume :
     - Du pamplemousse, agrume léger et fruité,
     - le bois de rose, qui sert de lien avec les fleurs,
     - de la lavande, pour pondérer l'ensemble de la composition,
     - du davana, pour donner de l'ampleur et du caractère, du fruité, du sirupeux et du spiritueux, incontournable désormais !
     - l'huile végétale de fruit de la passion, qui apporte sa note fruité.

                  

Accord vanillé-ambré-baumé :
     - De la vanille, en extrait, en excès (d'ailleurs la couleur finale s'en ressent fortement. Dommage que je n'ai pas eu d'absolue, ça aurait enrichie encore cette note)
     - du vétiver, pour réchauffer, humidifier la composition,
     - de l'encens, pour le mystère
     - du patchouli pour accentuer la note ambrée,
     - du cèdre de l'atlas pour un fond boisé
     - du clou de girofle, pour le caractère,
     - et surtout une fabuleuse teinture de fève tonka avec de l'absolue de benjoin, indescriptible tant elle est merveilleuse au nez.

La formule ! La formule ! C'est bon, ça vient, voilà !


Guerlinade


Je me suis un peu laissé dépasser par les évènements par mon nez et j'ai dépassé les 90 gouttes d'huiles essentielles. Mais en même temps, je n'ai mis que 90 gouttes de teinture, donc l'un dans l'autre, on s'y retrouve...

Je vous donne aussi tout de suite le lait qui lui sert de support :


Guerlinade
 

Guerlinade

 

Guerlinade


Émulsion réalisée à 70/75°C, au mixer plongeant, comme d'habitude.

Guerlinade

J'ai eu un lait très fin, très pénétrant et qui adoucissait la peau. Cette caractéristique semble être inhérente à la cire N°2-Xyliance. La texture était très veloutée, assez poudrée sans qu'on puisse deviner si c'était le fait de l'émulsifiant ou de la sève de bambou. Aucun effet gras ni collant.

Bien entendu, avec autant d'extrait de vanille (dosé au nez — j'en ai mis une tonne !), la couleur n'est vraiment pas engageant. Par ailleurs, je ne le trouvais pas assez épais (même après 5 jours). J'aurais préféré une crème pompable avec un peu plus de confort qui aurait été le bienvenu en hiver.

Guerlinade

L'odeur est très floral, légèrement citronnée au flacon, et laisse la peau délicatement parfumée d'ambre vanillée. Une note fruité-floral persiste un peu, et je trouve que ma vanille, pourtant riche dans l'extrait, a perdu de son panache. Mais finalement, pour un parfum composé rapidement et directement dans la crème, je suis assez satisfait du résultat.

Pourtant, après une semaine, je n'étais pas aussi content de la texture que du parfum — que je l'aurai voulu en tout cas. J'ai donc décidé de complètement transformer ce lait. J'ai ajouté 2 cuillères à café de mica brillant (pour 300 grs de lait environ) pour un effet nacré (dans le lait et sur la peau), et j'ai gélifier le tout au sodium polyacrylate plus (ajouté au nez — ça m'arrive un peu trop ces derniers temps, de faire "au pif", moi qui aime la rigueur des pourcentages). Ce qui est étrange, c'est ça n'a pas réellement épaissit le lait qui est toujours assez fluide, alors que j'ai dû quand même en mettre de l'ordre de 1 à 2% (je ne l'ai pas fait figuré sur la formule, mais je l'ai ajouté au dessus de la balance).

GuerlinadeGuerlinade

La texture est vraiment beaucoup plus seyante. Gélifiée, translucide, le marronnasse moche s'est transformé aussi grâce au mica, et le contraste entre le blanc et le marron est d'ailleurs très beau. Je ne peux rien vous dire de l'effet sur la peau, je ne l'ai pas testé. Mais je pense qu'on a conservé les propriété du lait d'origine.

En tout cas, ce lait et cette crème, aussi facétieux furent-ils, m'en auront appris pas mal sur cette cire n°2, si décriée ici, tant appréciée là. Elle semble être un bon émulsifiant pour des crèmes avec une proportion de gras de moyenne à élevée, avec un toucher riche. C'est dû à son coefficient HLB qui est de 10,5. Je pense qu'elle entrera dans un de mes prochains tests de beurre corporel car une texture beurrée semble demander cette fourchette de HLB moyens. Mais ceci est une autre histoire. La suite au prochain épisode !

23 janvier 2010

Crème de Noël : Crème parfumante aux agrumes

Cela fait maintenant un moment que j'ai envie de revenir à la création de parfums plus sophistiqués pour mes crèmes. Ça tombe bien, j'ai des cadeaux à fabriquer. Quel meilleur prétexte pouvais-je trouver ?

Je me suis dit : on est en hiver... Pas de problème, les agrumes s'imposent. Agrumes... j'ai dit agrumes... Ça m'a tout de suite fait pensé aux traditionnels parfums de Noël mêlant les agrumes (l'orange surtout) à diverses épices, les pommes d'ambres, etc. Et me voilà parti dans l'élaboration d'un parfum sur ce thème.

Cr_me

Et bien, je dois dire que j'ai mis du temps avant d'avoir ce que je voulais : un parfum où dominerait les agrumes, non seulement en tête mais également en cœur, avec des notes fruitées et sirupeuse de davana.

Ensuite, j'ai voulu plusieurs facettes qui s'équilibrent, ne volent jamais la vedette mais sont malgré tout bien présentes. Ainsi se développent les notes florales du jasmin et de l'ylang, avec une petite note rose due au géranium, au palmarosa et au bois de rose, ces derniers servant également de pont avec les notes d'agrumes.

Une facette plus épicée, de girofle et surtout de genévrier, senteur plus citronnée, s'attache à l'ensemble et amène tout doucement vers un accord boisé de cèdre et de vétiver et baumé de benjoin. Un soupçon de cannelle écorce, à peine palpable, vient rappeler l'accord orange-cannelle traditionnel de Noël.

J'ai enfin osé utilisé l'huile essentielle de Davana, ce fabuleux cadeau d'Irène la douce. Je tournais autour, je n'aimais pas ce que je sentais au goulot. Et bien force m'est de constater que cette huile apporte une note sirupeuse en présence des agrumes. Comme si elle en modifiait le parfum. Elle me fait penser aux épices pour ça.

Je vous mets la composition du parfum, accrochez-vous, c'est long...

 

Cr_me
 

Ce qui donne un flacon complet de 10 mL.

   

Attention, les huiles d'agrumes (zestes pressés) sont photosensibilisantes. Je n'ai malheureusement pas leurs contreparties distillées qui, elles, ne le sont pas.

Par ailleurs, prendre gardes aux précautions d'usage quand on utilise certaines de ces huiles essentielles (abortifs, dermocaustiques, allergiques, interdits aux personnes agées, aux enfants, etc.). Consulter un bon ouvrage d'aromathérapie ou les fiches du site d'AZ qui sont très bien faites.

 

Vous connaissez mon amour des sucro-esters. J'ai décidé, pour cette crème, d'expérimenter un autre sucro-ester, vendu par AZ sous le nom de cire n°2 : il s'agit de l'émulsifiant Xyliance (fiche du fabricant), dont l'INCI est cétéaryl weat straw glucoside (and) cétéaryl alcohol. C'est un émulsifiant qui s'utilise à chaud à 70/75°C.

J'ai assez peu trouvé d'informations relatives à cet émulsifiant si ce n'est qu'il est très doux et assez capricieux utilisé seul. Sa finesse est également souvent mise en avant.

 

Le dosage de Xyliance varie selon les sites :

The Herbarie et Allerlei Praktisches (leur fiche est un très bon résumé de ses caractéristiques) : 2 à 5-6%
AZ : 3 à 8%

Vous trouverez ici un excellent résumé des caractéristiques de la xyliance par Blue sur son blog (ainsi que des avis sur les résultats obtenus), et ici et ici d'autres essais avec cet émulsifiant chez Venezia.


Connaissant les proportions parfois farfelues et souvent assez élevées que donne AZ pour ses émulsifiants, j'ai pris le parti d'en mettre une dose assez faible (4%), comme ici, mais plus élevé qu'ici  et . Inspiré par lait à la vanille de Michèle (réalisé avec l'émuliance, le petit frère de la Xyliance, vendu en France chez Bilby sous le nom de blémulse, et dont les caractéristiques sont assez similaires il me semble), j'ai utilisé des cétyl esters comme co-émulsifiants pour densifier la texture sans épaissir et pour leur finesse.

Mais comme tous les sucro esters, il semblerait bien que les émulsions à la cire n°2 soit plutôt fluide malgré l'association à l'alcool cétéarylique). Personnellement, je pense de plus en plus qu'il vaut mieux utiliser un second émulsifiant plutôt que d'augmenter la proportion de l'émulsifiant de base. Je trouve que ça enrichit la texture qui en est d'autant plus fine. Et, apparemment, c'est particulièrement vrai pour les sucro- et glycéro-esters.

Pour une crème encore plus ferme, j'utiliserais d'ailleurs volontiers du glycéryl stéarate (VE). Je réchigne souvent à mettre de l'acide stéarique pour ses effets "savonneux" blanchâtres sur la peau, et de l'alcool cétylique pour sa lourdeur. Bien que le glycéryl stéarate soit dérivé lui-même de l'acide stéarique, j'aurais alors le fol espoir que le fait d'être un émulsifiant apporte un plus non négligeable.

 

Comme d'habitude, j'ai cherché à croiser les acides gras et essayé de prendre en compte certaines des huiles végétales odorantes dans la composition du parfum. Voici la formule finale (pour 100 grs) :

   

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J'ai obtenu... une crème assez liquide alors que je voulais une crème qui tienne en pot (photo 1). Comme c'était toujours trop liquide après quelques jours, j'ai ajouté d'abord du sodium acrylate plus, pour densifier à froid mais en vain (totalement en vain d'ailleurs pour ce qui est d'épaissir !), puis j'ai augmenté la xanthane à 0,5% mais toujours pas de changement conséquent au bout d'une journée. Je me suis alors décidé d'ajouter 1% de MF mais devant la texture granuleuse du MF (photo 2), j'ai tout refait chauffer à 50°C (point de fusion du MF) en espérant conserver une partie des propriété de ma troisième phase et tout remixé jusqu'à refroidissement en dessous de 40°C (photo 3). J'ai remis en pot, et attendu (photo 4).

Cr_meCr_meCr_meCr_me

Je ne recommande cette technique d'ajout du MF qu'en dernier recourt. Tout d'abord parce qu'il faut tout rechauffer, y compris les ajouts fragiles. Et à 50°C, les molécules ajoutées ne peuvent pas s'émulsifier complètement ni se mêler intimement au reste. D'ailleurs, il me semble que le toucher est surtout caractéristique des émulsions à la cire n°2 et qu'il n'y a pas eu beaucoup de changement de ce côté-là.

Au bout du compte, la crème est en effet toujours très légère et fine, et sent comme je le voulais. Il semblerait qu'elle adoucisse la peau. Mais je ne sais pas si c'est dû à l'émulsifiant ou à la sève de bambou qui veloute pas mal la peau. En tout cas, je la trouve finalement très réussie. Avec le mica bordeau, ça donne un aspect très iridescent rose qui est vraiment très beau je trouve. Pourtant je n'en ai pas mis beaucoup. Je pense avoir réussi mon pari : une crème qui sent Noël, absolument décadente dans sa texture pour se bichonner.

12 janvier 2010

Chili con carne... à ma façon

J'ai décidé de débuter cette nouvelle rubrique consacrée à la cuisine par une recette que j'aime beaucoup réaliser.

J'ai un amour inconditionnel pour tout ce qui est épicé, pimenté et j'adore quand "ça arrache" comme on dit. Il est donc naturel que ce plat soit l'un de ceux que je cuisine très souvent. Je le trouve merveilleux dans les pâtes notamment (ben quoi ? les tortillas et moi on est pas très copain...)

 

Je trouve que les plats mijotés ont de nombreux avantages. En vrac :

- Ce sont souvent des plats traditionnels, un peu oubliés mais tellement conviviaux qu'ils méritent qu'on les remettent au goût du jour.

- Ils sont toujours très bons (bah oui, ça compte !)

- Ça sent bon (ça compte aussi !)

- Ils aiment se faire oublier un peu et sont encore meilleurs réchauffé le lendemain. C'est encore plus vrai quand des épices entrent en jeu car elles ont tout le temps de libérer leurs arômes.

- Ce sont des plats pour qui ne veut pas s'embarrasser de looonnngue préparation (n'entendez pas forcément par là des plats pour fainéant, sauf dans mon cas). C'est souvent la cuisson, lente le plus souvent, qui fait tout le boulot (comme pour la pâtisserie, qui occupe d'ailleurs une place particulière dans mon cœur, devinez pourquoi !)

- Généralement, on en met plein la vue et plein les papilles (comment ça, je radote ?! ça mérite d'être répété tellement c'est une vérité vraie !)

- Ça permet de ne pas rester enfermer toute la soirée dans la cuisine pour brandir victorieusement les plats au bon moment au risque de rater toutes les conversations intéressantes. Faites comme moi, préparer la veille et arrêtez d'être accro aux recettes "faciles en 15 minutes chronos pour des dîners réussis" qui sont au pire — c'est-à-dire le plus souvent — des catastrophes, qui nécessitent un timing impec' et une bonne dose de stress. Á moins que vous ayez déjà un staff en coulisse digne des plus grands restaurants, vous voyez de quoi je parle.

- Certains de ces plats gagnent également à finir en composant pour hachis-parmentier ou en gratin (haut les cœurs ! la mode est à la régression et aux plats merveilleusement pré-mâchés...). Prenez un bon bourguignon par exemple, s'il y a des restes, accommodez-les avec une bonne purée de pomme de terre maison (avec des morceaux ! évidemment...) et éventuellement un couche d'oignons confits aux pignons de pin grillés, vous ferez des merveilles... et des envieux. Mais ceci est une autre histoire qui vous sera contée une autre fois...

 

Le chili con carne est le plus connu des plats mexicains. Mondialement connu devrais-je dire. Il s'agit d'un ragout de viande épicée avec des gros haricots rouges. Personnellement, je trouve que les légumes se font un peu trop rare et que les haricots... disons que ce ne sont pas le meilleur ami de l'homme civilisé en société. Les puristes vont peut-être hurler mais voici une version re-proportionnée du fameux plat mexicain mais avec un fumet... toujours aussi exquis. Je vais essayer de vous donner des mesures mais, contrairement aux cosmétiques où j'aime la rigueur, j'y vais toujours au pif à l'œil pour les proportions.

 

Recette

 

- Faîtes revenir les légumes dans un peu d'huile d'olive. Ils doivent rester croquant. Réservez.

- Dans un cocotte en fonte (j'adoré !), faîtes revenir les oignons, les carottes, l'ail, le cumin et l'origan. Les oignons doivent commencer à être bien dorés. Réservez.

- Faîtes saisir à feu vif (très très important) la viande. Réalisez l'opération en plusieurs fois si nécessaire. Ils faut qu'elle brunisse.

- Ajoutez le mélange d'oignons, ça doit donner quelque chose comme ça :

Chili

- Ajouter le concentré de tomate, homogénéisez et laissez cuire quelques minutes pour que le tout s'imprègne.

- Ajoutez le bouillon de bœuf, la pulpe de tomate, la poudre de chili, le sucre, le sel et le poivre (attention sur le poivre, il y a déjà du piment dans la poudre et les deux ensemble ont tendance à s'exacerber l'un l'autre. Personnellement, il y a des fois où je n'en mets pas et mon chili ne s'en porte pas plus mal !). Á ce moment-là, la préparation doit être assez liquide (photo ci-après). Laissez mijoter jusqu'à quasi assèchement (plus c'est liquide, plus c'est long, mais plus c'est bon !).

Chili

- Ajoutez les légumes et éventuellement une boite de gros haricots rouges si vous y tenez vraiment, et laissez cuire encore jusqu'à avoir la consistance souhaitée (ça doit être assez pâteux).

Chili

- Servez avec des tortillas chaudes, de la crème fraîche, du cheddar rapé...

 

Je trouve que ce plat est au meilleur de sa forme le surlendemain de la préparation. C'est vraiment un plat qui aime qu'on l'oublie. Il se passe une véritable alchimie gustative et olfactive avec les épices qui méritent qu'on la laisse se produire tant elle rend ce plat divin. Vraiment, essayez, vous n'en reviendrez pas tellement cela décuple le goût du chili qui rééquilibre ses différentes saveurs de lui-même.

Attention d'ailleurs aussi à l'un des ingrédients majeurs de ce plats : le mélange d'épices. Ma poudre de chili est composée de piment for, paprika, ail, origan, cumin et girofle. Le paquet, dont le niveau est dangereusement bas — il va me falloir en racheter, vite, ça urge ! —, me vient des frères Tang dans le 13e. On en trouve facilement dans les épiceries asiatiques et exotiques.

Chili

Si vous êtes comme moi fana de plats sophistiqués et épicés, ne ratez pas celui-ci, il ne vous décevra pas. Alors régalez-vous !

28 décembre 2009

Soin de choc pour cheveux secs : Beurre de karité après-shampooing

Je vous l'avais promis, le voici, le voilà... C'est un de mes pseudo-ratages reconverti.

Il y a quelques mois maintenant, j'ai attrapé le virus de l'expérimentation des émulsifiants. Et depuis, ça cogite sérieusement là-haut. Ça surchauffe même parfois, ça s'emballe et ça rêve beaucoup. Et puis quand je passe au concret, les résultats tant espérés ne sont pas forcément au rendez-vous. Surtout quand je décide de faire un essai un peu extrême "juste pour voir".

L'idée ici était de faire un beurre corporel un peu conditionneur pour la peau avec du BTMS associé à l'olivem 1000 que je continuais à découvrir, et une forte quantité de karité comme ici (je prends trop l'habitude de laisser ma peau sans soin pendant longtemps, il faut bien réparer les dégâts de temps en temps...). Le tout avec des proportions un peu folles (30% de karité !).

Je n'aime pas les produits gras d'ordinaire mais l'olivem est tellement bluffant par moment (dans cette crème, par exemple, que j'utilise quotidiennement ces temps-ci sur ma peau de mixte-grasse, boutons en option) que je me suis dit qu'il n'y avait que les imbéciles pour ne pas changer d'avis.

Voilà la formule ultra-simplissime-minimaliste. Les actifs ne sont pas tout à fait ceux que j'utilise d'habitude pour les cheveux, mais ce soin était destiné au corps (Il y en a qui ne suivent pas au fond de la classe !)

 

formule


formule

 

Procéder comme d'habitude pour faire une émulsion huile dans eau à 70°C avec un mixeur électrique de préférence.


Au final, ça donne un beurre très consistant, très blanc et de texture très glissante. Je n'ai pas de photo car le beurre m'a été volé par ma maman aux cheveux de paille, un vrai défi ! Mais ceci est une autre histoire, qui vous sera contée une autre fois... (où ai-je entendu cette ritournelle déjà ?)

Sur la peau, ça fonctionne bien... seulement deux jours. Ensuite ça pègue, c'est trop lourdingue malgré l'olivem. Comme j'aime beaucoup le karité dans les cheveux, je l'ai reconverti en masque pour cheveux et ça marche du feu de Dieu. Pas trop lourd, pas trop gras, un vrai bonheur. En tout cas, ça m'ouvre des horizons pour de nouveaux tests...

15 décembre 2009

Le Lait de la Patience : émulsion tout à froid au sucrose stéarate

Dernièrement, l'une des princesses de ma connaissance s'est lancée dans tout un tas d'expériences d'émulsions à froid. Tout à froid, complètement à froid, totalement à froid ! Cependant dans l'incapacité de tester le sucrose stéarate qu'elle ne connait pas et dont, de toute façon, elle ne dispose pas, je me suis proposé de me lancer dans l'aventure.

Pour moi, c'était aussi l'occasion de reprendre du service après pas mal de temps sans faire de crèmes ou de lait. D'ailleurs, l'état de ma peau s'en est ressenti après tant de temps sans en prendre soin (non non non, je ne vous dirai pas depuis combien de mois ma peau est en jachère ! Je parle de la peau de mon corps, pour le visage je vis sur les réserves si gentillement offertes par les princesses que vous savez...)

Vous l'aurez compris, il fallait un soin réhydratant, re-lipidant, re-nourrissant, re-chouchoutant, re-tout !

Pour l'aspect re-lipidant, je pense ne pas y être allé de main-morte avec une telle proportion de gras riches en omégas 9 nourrissant. Les omégas 6 ne sont pas en reste non plus et je n'ai pas oublié les omégas 3 indispensables. J'aime croiser les différents acides gras. Comment je sais tout ça ? Vous connaissez le tableau d'Eau de Rose ?

J'ai également voulu mettre une petite proportion de squalane pour améliorer le glissant de l'ensemble, cela même si c'est un lait et donc techniquement plus facile à étaler qu'une crème.

Quant à la partie réhydratante, je compte sur l'association de la glycérine et du sucrose, qui a déjà fait ses preuves, à laquelle j'ai ajouté un chouia de sodium PCA pour la route.


LE DÉFI LES DÉFIS :

Il s'agissait déjà de convaincre un certain nombre de sorcières de l'assemblée des bienfaits de l'utilisation du sucrose stéarate, très décrié dans le milieu. Cet émulsifiant à en effet la réputation de produire des émulsions qui collent et plutôt trop liquide. Mais c'est surtout l'effet collant qui lui est reproché si mes souvenirs sont bons.

Je voulais également montrer que les proportions que l'on voit souvent pour lui sont exagérément abérrantes ou abérramment exagérée (comme vous voulez). Et cela même sur le site d'AZ soi-même ! Il faut dire aussi que pour réaliser une émulsion à froid (ce qui est souvent venté pour cet émulsifiant), il faut bien épaissir avec quelque chose. Comme les gommes sont plutôt mal vues et que le sucrose stéarate contient déjà un épaississant (d'où le "stéarate" de l'INCI), il est très facile, voire même évident, de vouloir l'incorporer en grande quantité pour épaissir. Que néni ! 1 %, voire 2, suffisent à émulsionner. Le reste, confiez-le aux beurres, gommes et, si vous chauffez, aux épaississants.

J'ai longtemps hésité par ailleurs à mettre du substitut de lanoline. Je voulais faire l'expérience du sucrose seul, à froid, avec la seule xanthane pour stabiliser l'émulsion. Mais j'ajoute d'ordinaire 0,5 % de cire à mes laits et crèmes pour avoir un léger effet filmogène protecteur et anti-déhydratation. Je me suis donc résigné à incorporer mon substitut à hauteur de 1 %. Néanmoins, je ne pense que ça fasse une grande différence de texture, ni qu'il joue un grand rôle dans la stabilité de l'émulsion.

Il s'agissait donc, et vous l'aurez compris, de faire du "tout à froid" mais avec une texture fine, pénétrante et suffisamment épaisse. Il ne s'agissait pas de faire de l'archaïque à l'heure des olivems et autres émulsifiants de meilleure réputation.

Á la différence de Lolitarose, j'ai voulu évité l'arrow-root : mon lait se devait d'être suffisamment épais et surtout non-gras pour ne pas y avoir recours. Connaissant les émulsions au sucrose stéarate, surtout lorsqu'il s'agit de lait, j'étais presque sûr de ne pas me tromper.

J'ai également écarter la possibilité d'épaissir mon lait avec du simulgel. Mon lait étant... un lait, je savais être suffisamment paré pour une telle texture et une telle fluidité avec une bonne proportion de beurre et un peu de xanthane, que je ne voulais d'ailleurs pas mettre à plus de 0,5 %.

D'ailleurs, parlons beurres. Le karité, étant donné l'état de ma peau, se devait d'être de la partie. Mais pour avoir une texture quand même assez épaisse, j'ai voulu incorporer un beurre beaucoup plus dur, très dur même : le beurre de cupuaçu, qui faisait d'ailleurs sa grande entrée chez moi (pensez-vous, plus de beurre de sal !). Je tenais là un double défi donc : triturer une grande quantité de beurre et surtout un beurre très dur. Ajoutons à cela la taille quand même somme toute rikiki de mon mortier, voyez dans quel situation je me suis fourré...

Lait

Ma formule d'origine comportait 5 % d'huile fluide en moins et 5 % de beurre en plus. Il s'agissait de beurre d'avocat pressé à froid, acheté chez Zinette il y a maintenant plus d'un an et qui attedait patiemment son heure. Il tombait à pic dans cette formule où je tenais à préserver ses qualités "à froid". Cependant, au moment de la trituration, j'ai eu peu d'avoir une phase huileuse trop compacte pour l'émulsion. Avec le recul, je pense que cela se tente pour avoir une crème. La consistance de ma trituration était, au final,  déjà très crémeuse et je pense que même avec plus de beurre, elle aurait été suffisamment fluide pour être émulsionnée. Un seul bémol si vous le tentez : l'utilisation d'un mixeur très puissant semble primordiale, je dirais même plus : indispensable ! D'une part par l'utilisation du sucrose stéarate dont les émulsions fortement mixées sont plus fines, d'autre part pour bien disperser la trituration et obtenir une émulsion pénétrante.

   

Visuel

 

formule

 

     Où il est dit ce qui se passe dans le chaudron dans le mortier :

- Commencer par la trituration, et armez-vous de patience : d'abord les beurres, écrasés, retournés, mêlés et délayé avec une peu d'huile fluide, juste ce qu'il faut pour pouvoir triturer correctement et plus facilement. Terminer en incorporant le reste des huiles et l'aox-cos.

- Préparer la phase acqueuse en terminant par le géogard, puis le sucrose et enfin par la xanthane, en mixant entre chaque ajout.

- Verser la trituration dans la phase acqueuse en mixant fortement. Terminer en ajoutant les huiles essentielles à la cuillère magique ou au mixeur.

 

J'en vois qui s'agitent toujours, titillées qu'elles sont par leur curiosité : Mais pourquoi le lait "de la Patience" ? D'où il le sort le nom de son lait ? En fait, j'ai trituré pendant plus d'une heure, preque une heure et demi pour tout vous dire. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, j'ai très vite eu la main un peu lourde en huile au moment de délayer un peu mes beurres. Ce qui fait que j'ai eu quelques difficultées à éliminer les grumeaux... En plus, la taille de mon mortier ne m'a pas facilité la tâche. Enfin bref, ça n'a pas amélioré mon avis à propos des émulsions à froid.

Je n'aime pas trop faire tout à froid. Et je n'en fait pas particulièrement grand cas. J'aime savoir que les divers acides gras se mélange bien dans mon bain marie. Je pense que la phase huileuse est bien plus homogène ainsi, que les acides gras saturés, et donc solides, soient "dilués" au reste de la phase huileuse qui n'est est ainsi que plus cohérente. J'aime aussi savoir que la texture finale n'arrive que le lendemain, voire le surlendemain quand je chauffe mes huiles. Ainsi, j'aime à penser que l'émulsification se poursuit par la suite. C'est ce qui s'est passé, je pense, avec la crème Yâsamîn, dont la texture s'est vraiment bonifiée avec le temps. L'alchimie a opéré et la crème que j'ai connue et offerte, fine mais épaisse malgré tout, s'est mué en un nuage ultra-léger, évanescent et plus blanc que dans mon souvenir, un ou deux mois plus tard lorsque je l'ai testée à nouveau chez ma maman.

Mais avec ce lait, je suis agréablement surpris. La texture semble très fine. La pénétration est très bonne et l'application est fraîche, ce qui caractérise le sucrose et, si je ne m'abuse, tous les sucro-esters. Il laisse la peau douce, non-collante (même sur les poils !), non grasse et délicatement parfumée d'une odeur fruitée (et ça dure grâce aux huiles d'amandon de pruneau et surtout de fruit de la passion). L'odeur est d'abord un peu brut et surprise ! ce n'est pas l'huile d'amandon de prune qui domine ni même les huiles essentielles mais l'huile de fruit de la passion, de prim abord un peu âpre puis délicatement sucrée.

Je le trouve cependant moins léger, un peu plus fluide et quand même moins velouté que certains laits de mon cru réalisés au sucrose avec des épaississants. Je penche pour une trop grande proportion d'acides gras insaturés, surtout les omégas 9 (d'après le tableau d'Eau de Rose, je n'ai jamais eu autant d'oméga 9 pour un lait). Et surtout, comme je l'ai dit plus haut, simplement un manque de chauffe. Mais bon, ce n'est peut-être qu'une impression, une vue de l'esprit qui veut privilégier les émulsions à chaud et, comme je le fais souvent avec le sucrose, semi à chaud. Maintenant, j'attends quand même l'avis de mes testeuses préférées...

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